Aphrodite ~ Let passion control our life [Terminée]

Il était une fois, dans un monde appelé Wonderland, une Reine Blanche connue tant pour sa grâce que pour sa bonté. Ayant déjà un fils, elle rêvait désormais d'avoir une fille. Un jour elle tomba enceinte et chaque soir elle priait le destin de lui donner une fille et, pour mettre toutes les chances de son côté, buvait une concoctions à base de rose et de miel. Fruit de ses efforts ou du hasard, personne ne le sût mais ce fut bien une fille qui naquit quelques mois plus tard un jour baignés de soleil. On fêta l'événement dans tout le royaume comme la coutume le voulait pour chaque naissance dans les familles rouges et blanches de Wonderland. À peine sortie du ventre de sa mère elle suscitait déjà l'admiration et l'affection de toutes les personnes posant les yeux sur elle. On disait d'elle qu'elle avait était touchée par la grâce et qu'elle surpasserait sûrement sa mère un jour. Fière et comblée, la Reine décida de lui donner le nom d'Aphrodite en hommage à une déesse tirées des légendes et croyances humaines.

L'enfant grandie en paix et entourée d'amour. Chaque jour elle gagnait en beauté et tout Wonderland ne tarissait pas d'éloges pour la jeune princesse. Douce, belle, gracieuse et gentille. Personne dans le royaume ne doutait qu'elle ferait plus tard une reine parfaite et tout le monde l'aimait. Sa mère, loin d'en être jalouse voulut au contraire l'élever au dessus d'elle. Pour cela, elle tenta de la façonner pour la rendre parfaite. Elle avait déjà la beauté, mais il lui fallait toutes les qualités. La Reine Blanche ne laissa rien au hasard. Il fallait que sa fille soit gracieuse, ainsi elle lui fît apprendre l'art de la danse et de se mouvoir avec élégance. Elle la voulait intelligente et cultivée et la forçait à étudier jusque parfois tard le soir pour la faire recommencer le lendemain matin. Devant maîtriser le plus de domaines possible, sa mère se mit à l'instruire en tout les arts possibles. Le chant lui révéla une voix de l'ordre presque du divin et la musique, l'art des couleurs et des mots lui apportèrent créativité et une sensibilité, une affection du beau... S'étonnant de tout, curieuse elle fût ravie de découvrir tant de belles choses. Ne faisant qu'un avec l'univers qui l'entourait elle aimait à s'inventer milles histoires et créer à tours de bras toutes sortes de choses, aimant montrer chacune de ses découvertes à son frère, Nicolas, qu'elle aimait sans condition. Amour inconditionnel et fraternel qui était partagé. On la disait Princesse. On la disait Erudite. On la disait Artiste. On la disait Rêveuse.

Mais voilà, la jeune princesse ne mit que peu d'années à comprendre que pour la Reine Blanche, sa mère, elle était surtout devenue une poupée. Elle la coiffait, l'habillait, lui parlait et "jouait" avec elle comme elle l'aurait fait avec un de ces jouets à cheveux blonds formés de boucles anglaises et vêtues de couleurs pastels. Oubliant presque son amour maternelle pour laisser place à une véritable obsession de perfection chez sa fille. Nicolas se devait d'être quelqu'un de profondément bon. Elle en fit une sorte de persécuteur des gens pleins de travers. Aphrodite se devait d'être un modèle de beauté et de spiritualité. Elle en fît une sorte de poupée enfermée dans une vitrine qui rêvait de s'en échapper. Heureusement, parfois, la princesse pouvait s'échapper du château pour quelques heures et quelques jours lorsque le Chapelier accueillait les Princes et Princesse dans son Palais. Là-bas, Aphrodite pouvait se laisser aller. Jouant autour du cottage au milieu du jardin, elle était de nouveau une enfant comme les autres. Elle pouvait avoir une robe couverte de terre, les cheveux en bataille ou chanter autre chose que des chansons officielles et lyriques. C'est là qu'elle fît avec Nicolas, la rencontre de Jack et Haru les enfants de la Reine Rouge. Plutôt curieuse la jeune Aphrodite ne mît pas longtemps à aller vers eux et surtout à les apprécier. Essayant régulièrement de calmer les nombreuses disputes et bagarres de son frère avec Jack ou venant simplement s'asseoir et réconforter le jeune Haru boudant dans son coin. Bon, il est vrai qu'elle n'appréciait pas trop de se faire tirer les cheveux par l'aîné de la Reine Rouge... ce qui faisait immédiatement recommencer les disputes avec Nicolas qui, en grand frère aimant et protecteur, courait à son secours tel un chevalier blanc. Un jour, Jack lui vola sa peluche préférée et la cacha sur le rebord du puits. La cherchant partout, elle finit par la retrouver mais en voulant rattraper la peluche pour l'éloigner d'Aphrodite, Jack la fît tomber au fond du puits des choses perdues. Un puits dans lequel il était impossible de retrouver ce que l'on y jetait. Elle se mit à pleurer, l'ours en peluche étant le dernier souvenir qu'elle avait de son défunt père. Sûrement déboussolé par sa réaction, Jack essaya en vain de la réconforter et finit par lui faire une promesse pour rembourser sa dette. Il fût décidé que si Aphrodite lui offrait un bonbon en chantant la comptine préférée du Chapelier :

"Twinkle, twinkle, little bat!
How I wonder what you're at!
Up above the world you fly,
Like a tea tray in the sky.
Twinkle, twinkle, little bat!
How I wonder what you're at!"

Jack était dans l'obligation de répondre à son souhait. Elle aimait sa petite vie dans cet endroit où l'imprévisibilité et la magie presque poétique leurs en mettait pleins les yeux, faisant vagabonder leur imagination et leurs rêves au grès des heures presque en dehors du temps.

Lorsqu'elle rentrait à nouveau chez elle, tout semblait d'un coup plus ennuyeux et plus sombre. La vie moins colorée et plus fade. Le chapelier, ses tours de magies et ses jeux lui manquaient. Voir son frère courir et jouer sans avoir peur de faire une bêtise lui manquait. Haru et sa petite moue boudeuse suivie d'un si joli sourire lui manquait. Jack et ses blagues et ses bêtises à répétitions avec son attendrissant visage malicieux ou penaud lui manquait. Tout lui manquait. Surtout que depuis la mort du Roi Blanc, son père, sa mère devint encore plus obsessionnelle qu'avant en essayant d'oublier son chagrin. Repensant à Jack seul dans sa chambre et remplie de solitude elle relativisait sur son sort et pensait qu'elle devrait prendre de ses nouvelles. C'est ainsi que régulièrement depuis ses 8 ans, elle lui envoyait des lettres tout les soirs, seuls moments avec ses séances de jeux avec Nicolas où elle avait l'impression d'être simplement elle en dehors du Palais du chapelier. Une correspondance s'installa entre eux et tout les matins Aphrodite attendait avec impatience la matin pour lire la réponse lui revenant par vol de colombe. La vie semblait réglée comme du papier à musique jusqu'à ce fameux jour où ils furent tous convoqués chez le Chapelier pour recevoir leurs clefs. Ce jour là, en ouvrant la porte en verre couverte de lianes d'un rouge plus profond que celles des roses du jardin de la Reine Rouge avec une poignée d'or, elle pris enfin son envole. Découvrant un monde plein de fantaisies où sa créativité pouvait enfin se révéler. Un pays remplit de nuages roses, d'animaux plus fantaisistes les uns que les autres et peuplés d'être créatifs et charmants. Tout lui plaisait, ce monde c'était elle et elle s'y fondait avec plaisir se prenant d'affection pour chaque habitant, voulant en connaître le moindre représentant. Les années passèrent et la seule ombre au tableau fût que son frère et ses compagnons de jeux lui manquaient terriblement. Ne se voyant qu'aux quelques réunions qu'organisait le Chapelier à Wonderland. Continuant sa correspondance avec Jack malgré leurs mondes séparés grâce à un boîte postale de Wonderland ils gardèrent une bonne relation. Mais cela ne suffisait pas. Plus le temps avançait et plus la Nostalgie se fît grande, enfin, bien sûre elle était heureuse. Ce monde lui convenait et elle était profondément attachées à tout ses cupidon(nne)s, parfumeurs(euses), Nymphes et Apollons. Elle entra à RedHeart pour apprendre à se servir de cette nouvelle magie, découvrant en grandissant qu'elle possédait des pouvoirs particuliers de par sa position. Ce ne fût pas la seule chose qui changea d'ailleurs. Tout Valentine évolua jusqu'à obtenir sa forme définitive au cours de l'adolescence de la jeune Aphrodite... Les nuages roses avaient laissés place à un magnifiques ciel bleu et des paysages gorgés de soleil. L'ambiance plutôt bonne enfant et d'amour pure évolua en une palette d'émotions plus fortes les unes que les autres. Valentine était devenu l'ambassade des arts, des sentiments et des désirs charnels. Menant ses troupes avec passion mais fermeté, elle adorait voir les humains se laisser inspirer ou tout simplement guider par les habitants de Valentine Town. Enfin.... la paix ne pouvait pas durer éternellement...

La chutes des barrières séparant les deux mondes avaient fait grand bruit. Et même si elle était heureuse de pouvoir voir son frère dès qu'elle le désirait ou de passer plus de temps avec Jack et Haru, elle devait bien se rendre à l'évidence que cela ne pouvait que créer plus de soucis dans l'équilibre des mondes. Le soleil brillant à Halloween, du brouillard à Valentine, de la neige à Easter ou des gerbes de fleurs poussant dans les étendues neigeuses de Christmas... tout cela n'était pas naturel et l'inquiétait. Quelles seraient les conséquences qui allaient suivre ? Elle ne mit pas non plus longtemps à découvrir que cette chute allait avoir un soucis beaucoup plus immédiat : la concurrence. Et une chose est sûr ce n'est pas parce que Valentine était le Pays de l'amour qu'elle allait accepter sans rien dire qu'on sabote sa fête, ruine les couples destinés ou empêche ses artistes de créer. La guerre était déclarée et on avait pas intérêt à venir lui chercher des noises....

Aphrodite, son nom évoque souvent la beauté, la grâce, le raffinement, l'attraction, l'amour passionnel. Pour d'autre encore on parle de superficialité, d'égocentrisme à la limite du narcissisme, caprices enfantin, cupidité et de femme volage. En effet, on peut dire qu'Aphrodite est un peu tout ça, ce n'est pas pour rien qu'elle est à la tête de Valentine après tout... Mais une personne peut-elle se limiter à de simples adjectifs qu'on aurai simplement collés sur son front ? Les choses sont plus compliquées que ça, les sentiments humains ne sont pas si faciles à définir et ça Aphrodite l'avait bien compris.
Sur sa plastique de rêve, les choses sont claires : il n'y a rien à dire. Des courbes parfaites, de longs cheveux soyeux et brillants, des traits fins et parfaitement dessinés, un regard envoutant et un sourire lumineux ou énigmatique suivant les moments. Oui, Aphrodite a un corps de déesse. En même temps, elle en est une. A force qu'on lui répète sans arrêt combien elle était belle, elle a fini par s'en rendre compte et en a profité pour en faire une arme imparable. Charmer pour mieux obtenir ce qu'elle veut, c'est devenu rapidement un jeu, une conception, une habitude. Légèrement manipulatrice elle est prête à tout pour arriver à ses fins que ce soit avec ceux des autres mondes ou ses propres troupes. Séductrice, elle aime plaire et qu'on la regarde. Mais attention, Aphrodite n'est pas du genre vulgaire. Elle aime le raffinement et le genre de fille se baladant avec des robes en cuire rouge qui ressemble juste à des teeshirt un poil trop long et trop serré très peu pour elle. Elle aime être sexy, mais le mauvais goût ne fait pas partie de ses priorités. Pour elle, avoir vraiment du charme est un art qui consiste à réussir à envoûter quelqu'un sans être obligé de porter des vêtements appelant au viol immédiat. Evidemment, elle ne s'habille pas non plus comme une bonne soeur mais ce n'est pas une péripatéticienne non plus.
Elle apprécie les choses simples de la vie comme les plus compliquées. Etant très lunatique on peut dire que ça dépend de son humeur comme de l'occasion. Très douce et agréable, elle dégage cette chaleur qui existe chez ces personnes qui sourient et essayes de voir la vie d'un point de vue positif. Parce que oui, Aphrodite est quelqu'un de positif qui vit sa vie à fond. Passionnée et rêveuse, elle a tendance à prendre les choses trop à coeur. Elle se prend rapidement d'affection pour les gens et se mêle parfois beaucoup trop de leurs vies sentimentale même si elle a tendance à toujours avoir sa propre interprétation des faits. C'est peut-être ce qui explique qu'elle prenne autant son travail à coeur, chercher le conte de fée de chacun, leur apporter bonheur et réussite autant en amour que dans leur travail. Leur donner l'épanouissement qu'ils méritent c'est comme ça qu'elle voit les choses. Naïve ? Peut-être. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, car même si elle est d'une nature plutôt gentille et agréable ses colères sont souvent destructrices et effrayante. Elle est même très fière de pouvoir faire trembler jusqu'à Jack en personne dans ses plus grosses fureurs. Comme le dit si bien le proverbe, "il faut se méfier de l'eau qui dort".
Loin d'être tyrannique, elle reste quand même sévère et ne supporte pas l'échec. Chaque relation est particulière et ne pas réussir à les magnifier et même à faire naître un feu qu'il soit sentimental ou créatif n'est pas quelque chose de permis. Toutefois, l'amour ça se cultive et elle sait que ce n'est pas en terrorisant ses "enfants", comme elle les appelle affectueusement, qu'ils travailleront mieux. Suivant chacun d'eux du mieux qu'elle peut elle est à leur écoute et fait tout ce qui est en son pouvoir pour les soutenir, les motiver ou les aider. Ainsi il n'est pas rare de la trouver en pleine conversation sous fond de confidence avec l'un d'eux. La déesse n'aime pas qu'on lui cache les choses encore moins le mensonge. Prenez garde, elle peut pardonner beaucoup de choses et est ouverte sur beaucoup de sujet mais si vous lui mentez ou que vous la prenez pour une imbécile ça pourrait mal finir pour vous.
Plutôt sensible derrière ses airs de femme fatale, elle est capable de pleurer devant une oeuvre artistique. Elle même plutôt douée dans ces domaines là ne manque pas d'imagination au point de parfois vivre un peu en dehors de la réalité et d'être un peu trop dans les nuages. Elle a d'ailleurs souvent été soupçonnée d'avoir testée des substances interdite telle que la fameuse poudre blanche qui traînerait en ce moment à travers les mondes. Mais voilà, Aphrodite le jure, jamais, au grand jamais elle n'a touchée à cela. Si elle doit avoir une addiction ce sera à toutes formes de sucrerie ou de plaisirs quels qu'ils soient. La douceur d'une pâtisserie sur ses papilles ou la chaleur d'une peau brûlante contre la sienne. Voilà à quoi la jeune femme est accro.
En d'autre termes, Aphrodite est une femme libre et rêveuse qui porte un culte à l'amour avec ses vices et ses vertues, ses douceurs et ses blessures qui inspirent tant les artistes qu'elle chérit.