This is Halloween - Jack the Ripper

« Boys and girls of every age
Wouldn't you like to see something strange?
Come with us and you will see
This, our town of Halloween

This is Halloween, this is Halloween
Pumpkins scream in the dead of night
This is Halloween, everybody make a scene
Trick or treat ‘till the neighbors are gonna die of fright
It's our town, everybody scream
In this town of Halloween »

Douce torpeur. Rapidement interrompue par le tintamarre en dehors de son cercueil.
Chaque soir, lorsqu’il commençait à se réveiller, c’était pareil. D’abord, les rires et les cris de joie qui s’élevaient au fur et à mesure que ses sujets se levaient. Puis les hurlements des citoyens bernés par les mauvaises blagues des plus jeunes. Et puis la fête commençait. Dans toutes les rues, on entendait de la musique, plus de rires, plus de cris. L’odeur du sang, du jus de citrouille et des alcools de toute sorte coulant à flots venait lui chatouiller le nez. Un joyeux bordel qui s’emparait chaque soir de la ville d’Halloween, et qui faisait sourire Jack dans son sommeil. Même s’il détestait être réveillé brusquement, et tenait beaucoup à ses précieuses heures de sommeil, il devait avouer qu’il ne pourrait jamais se passer de tout ça. Poussant un petit grognement, il glissa ses doigts sous le bois et ouvrit son cercueil. La lumière des chandelles et de la lune le frappèrent immédiatement, et il couvrit à la hâte ses yeux avec sa main. Ah, il avait dû boire un peu trop de sang la veille… Sa conscience avait beau lui rappeler qu’il allait passer un mauvais moment le lendemain, il ne pouvait pas s’en empêcher. Ouvrant doucement ses paupières, il jeta un rapide coup d’œil autour de son cercueil. Sur le parquet, des centaines de papiers de bonbons. Ah, c’est vrai. Il avait travaillé tard sur les plans du prochain halloween, en se gavant de sang et de sucreries. L’entendant bailler, un vampire entra dans la pièce. Les vampires, élite sociale et culturelle de la ville, étaient un peu sa cour. Un grand nombre d’entre eux vivaient avec lui dans son manoir, et eux seuls étaient autorisés à s’approcher d’un peu trop près du Roi. Son serviteur le salua. Jack, encore trop étourdi, leva juste la main et lui fit signe de sortir. Il n’était pas encore en l’état de supporter les autres. Se levant doucement, il se dirigea jusqu’à sa commode et éclaboussa son visage. L’eau était glacée. Forcément, il faisait toujours froid dans une maison peuplée de vampires. Levant les yeux vers le miroir, il contempla un instant son reflet. Toujours ces mêmes yeux noirs qui le fixaient, toujours cette peau d’une blancheur inquiétante, toujours ces cheveux noirs déteints en orange. Ouvrant ses lèvres, il découvrit ses crocs tranchants et immaculés, et passa son pousse dessus. Toujours aussi acérés. Ces crocs qui avaient terrorisé tout le royaume de Wonderland, il y avait bien longtemps de cela…

Bien avant sa naissance, la Reine Rouge, connue pour sa cruauté et son ambition, avait décidé de s’emparer de tout Wonderland. La Reine Blanche n’avait donc eu d’autre choix que de faire appel au Chapelier Fou, seul être capable de l’arrêter. La bataille fut sanglante entre les forces armées des deux reines. Ce fut finalement Alice, jeune humaine trouvée par le Chapelier, qui mit fin à la bataille en tranchant la tête du dragon rouge. Le Chapelier et la Reine Blanche décidèrent, comme elle était enceinte, de lui laisser la vie sauve et de lui laisser son trône, mais de lui infliger une malédiction. Ils ne lui dirent cependant pas ce que c’était, et la renvoyèrent sur son territoire duquel elle n’avait pas le droit de sortir. La paix était revenue à Wonderland, et le Chapelier était bien décidé à la maintenir. Quelques mois plus tard, le dernier jour d’Octobre, la Reine Rouge donna naissance à un fils. C’était le premier des princes et princesses de Wonderland, ainsi, tout le monde se réunit chez le Chapelier pour faire une grande fête. Cependant, la Reine Rouge se rendit bien vite compte que son bonheur n’était pas parfait. Quelque chose clochait chez son fils. Plusieurs signes commencèrent à l’inquiéter. Tout d’abord, sa peau extrêmement pâle. Et puis le fait qu’il pleurait lorsqu’on le faisait sortir hors du palais, à la lumière du soleil. Mais le pire fut lorsque le bambin fit ses premières dents… La mère découvrit, pendant fièrement aux gencives de son fils, deux crocs tranchants comme des rasoirs. Elle poussa un hurlement de terreur, et fit appeler le Roi Rouge, son mari, qui fut tout aussi terrorisé. Folle de rage, la Reine Rouge convoqua immédiatement le Chapelier, le sommant de lui expliquer ce qui était arrivé à son fils. Un sourire malicieux aux lèvres, celui-ci lui expliqua que son fils avait payé pour ses crimes, et qu’il prendrait des vies durant l’éternité, tout comme elle avait pris la vie milliers de citoyens pendant la guerre. Lui et la Reine Blanche avaient fait de son fils un vampire. La Reine Rouge manqua de sombrer dans la folie. Le Roi Rouge fut dépassé par les évènements. Seules les nurses qui l’avaient vu grandir acceptèrent de continuer à s’occuper du Prince. Fui par ses parents, fui par la cour, le petit enfant restait toujours seul, enfermé dans sa chambre. Comme il était le seul du Palais à vivre la nuit, il se baladait dans les couloirs sombres et déserts, ou passait son temps à rêvasser dans sa chambre. Il était seul. Désespérément seul. Le seul contact humain auquel il avait droit était lorsqu’on lui apportait du sang. Il avait le droit de se repaître des gorges des criminels de Wonderland. Et c’était tout. On le considérait comme trop dangereux pour le laisser côtoyer les autres. Le peuple se mit à craindre un enfant de deux ans et à l’appeler « l’éventreur ». Il n’y avait que le Chapelier fou, qui l’invitait souvent chez lui, qui acceptait de le voir. Jack adorait le Chapelier fou, car c’était le seul qui n’avait pas peur de lui, et qui jouait avec lui. A chaque fois qu’il rentrait dans son atelier, il admirait les formes et les couleurs de ses chapeaux, les machines à coudre, les bobines de fil de toutes les couleurs. Et puis, lorsqu’il retournait au château, on l’enfermait de nouveau dans sa chambre. Horrible solitude.

« Tender lumplings everywhere
Life's no fun without a good scare
That's our job, but we're not mean
In our town of Halloween »

Deux ans après la naissance du Prince, la Reine accoucha de nouveau. Dans les bras d’une des nurses, Jack s’agitait derrière la porte, demandant s’il allait avoir un petit frère ou une petite sœur. Lorsqu’on lui avait dit que sa mère était enceinte, Jack n’avait été ni jaloux ni furieux, au contraire. Il avait attendu avec impatience la venue du bébé, songeant qu’il serait peut être comme lui, et qu’il ne serait alors plus tout seul. Mais non. Son petit frère, adorable et bien portant, était tout à fait normal. Il était un modèle de beauté et de perfection. Et on l’empêcha de s’approcher du bébé. Mais Jack n’allait certainement pas se laisser faire. La nuit, lorsque tout le monde dormait, il se rendait dans la chambre de son petit frère et le regardait dormir, un sourire aux lèvres. C’est vrai qu’il était adorable, si mignon qu’on avait envie de le protéger. Il se fit la promesse de ne laisser jamais personne faire du mal à Haru.
Et puis les deux enfants grandirent. Voyant qu’il n’était pas si menaçant et dangereux, le Roi et la Reine laissèrent Jack s’approcher de son frère. Ils se voyaient toujours au coucher du soleil, lorsque Jack venait de se réveiller, et que son petit frère se préparait pour dormir. Au départ, un peu méfiants, les deux enfants jouaient calmement, chacun de son côté, se regardant de loin. Et puis, en grandissant, ils se rapprochèrent beaucoup, jusqu’à se chamailler chaque jour comme de vrais frères. Même s’ils se battaient, Jack adorait son petit frère. Parce que c’était le seul enfant qui acceptait de s’approcher de lui, le seul qui le considérait comme un être humain. Tous deux allaient souvent jouer chez le Chapelier, avec Nicolas et Aphrodite, les enfants de la Reine blanche. C’était difficile pour Jack de sortir en plein jour, car le soleil lui brûlait la peau, mais s’il se couvrait bien, c’était possible. Il n’aurait manqué pour rien au monde l’occasion de jouer avec les autres. Même s’il ne supportait pas Nicolas avec qui il se disputait tout le temps. C’est à cette époque qu’il devint un enfant absolument impossible, enchaînant farces et bêtises, dans l’espoir d’attirer l’attention des autres. Il ricane encore en entendant hurler les servantes ou sa mère après lui…
En grandissant, ce fut avec Aphrodite qu'il tissa une relation toute particulière: sachant qu'il était constamment seul à lire dans sa chambre durant la nuit, la belle lui envoyait chaque jour des lettres, auxquelles il s'empressait de répondre, et dès que le soleil se levait, il renvoyait la colombe et allait se coucher. Ce petit rituel continue encore maintenant.

Quelques années plus tard, alors qu’il avait à peu près douze ans de Wonderland, le Chapelier organisa une grande fête, et confia à chaque enfant sa clé. Jack fut fou de joie et d’impatience. Un monde, juste pour lui, peuplé de gens comme lui. Plus jamais de solitude, plus jamais de peur et de haine. Ce serait le bonheur tous les jours. Détalant à travers les chemins de Wonderland, il fut le premier à ouvrir sa porte, alors que le soleil venait de se coucher. Il découvrit, émerveillé, une ville constamment en fête, où tout le monde vivait la nuit comme lui, où personne n’était rejeté pour être différent. Il fut recueilli et élevé par les vampires, créatures exactement comme lui. Enfin, on l’acceptait pour ce qu’il était. Enfin, il n’était plus seul. C’était le bonheur, le pur bonheur.
Contraint de faire ses études au pensionnat Pumpkin dont il fut le premier élève, il apprit à se servir de sa magie et façonna une fête à l’image de son monde. Une fête où les enfants considérés comme méchants pourraient s’amuser et se gaver de sucreries. Une fête où l’on avait le droit de coller une bonne frousse aux autres et de leur faire des farces. Rêveur et créatif, il se fit un plaisir de rechercher chaque année de nouvelles idées pour rendre sa fête plus amusante et terrifiante. La seule chose qui lui manquait était son petit frère, qu’il ne voyait plus très souvent. Il devait attendre les réunions organisées par le Chapelier, où chacun d’entre eux expliquait à leur bienfaiteur comment avançaient leur monde et leur fête. Quel plaisir de pouvoir se chamailler avec lui, comme avant, à chaque fois qu’il le voyait. Et lorsque ce fut son petit frère, businessman de génie, qui se mit à le fournir en sucreries pour sa fête, Jack mit un malin plaisir à ne jamais régler ses dettes, pour l’obliger à venir le voir. Oui, il était diabolique. Quel plaisir de voir débarquer son petit frère furieux, lui réclamant ses Wonders… Cette pensée le fait toujours éclater de rire.

Un léger sourire aux lèvres, Jack se dirigea vers son armoire et s’habilla rapidement. Du noir, encore du noir, toujours du noir. Parfois un peu de rouge et d’orange. Mais il aimait le noir car il lui permettait de se fondre dans les ténèbres et de surprendre les autres. Saluant les vampires, il sortit un petit moment dans le champ de citrouilles derrière le manoir pour prendre soin des futurs nés, comme chaque soir. Puis, il sortit dans les rues en fête, saluant les habitants, son habituel sourire malicieux aux lèvres. Il allait s’accorder un petit moment de détente au pub avec ses sujets avant de retourner travailler.

Saluez moi, inclinez vous lorsque je passe, aimez moi, mes chers sujets ! Je ne vous demande que ça.

« This is Halloween, everybody scream
Won’t you please make way for a very special guy
Our man Jack is King of the Pumpkin patch
Everyone hail to the Pumpkin King, now !

This is Halloween, this is Halloween !
In this town we call home
Everyone hail to the pumpkin song »


La chanson This is Halloween et ses paroles appartiennent à Danny Elfman.

Jack est un SALE GOSSE, un vrai, et en restera un pour l’éternité. C’est l’archétype même du prince capricieux et impatient, qui n’écoute que ses désirs, ne pense qu’à lui même et se fiche des conséquences que cela peut avoir sur les autres. Comme tout gamin insupportable qui se respecte, il a un grand besoin d’attention (et un grand manque d’amour), ce qui le pousse à faire constamment des bêtises et des farces pour se faire remarquer. Car monsieur est malicieux et rusé, et a toujours un tour dans son sac ; voir un sourire narquois s’étirer sur son visage n’est jamais bon, c’est même le signe qu’il prépare un mauvais coup et que vous feriez mieux de commencer à courir. Bref, il vous rendra fous. Complètement fous.
Colérique et susceptible, il est déconseillé de l’énerver ou de lui manquer de respect ; il vous le ferait payer très cher. Autoritaire et tyrannique, il veut que l’on se plie à son commandement et pardonne rarement les erreurs de ses subordonnés, ce pourquoi il est particulièrement craint par ses sujets. Susceptible, boudeur, rancunier, il a un véritable caractère de cochon et il est parfois très difficile de le supporter. Il est nécessaire de s’armer de patience avec lui, de garder son calme, et de lui expliquer calmement les choses, comme avec un enfant.
Perfectionniste et passionné, il fera tout pour que sa fête soit absolument terrifiante, et se donne toujours à fond dans ce qu’il entreprend. Il peut passer des heures à travailler sur des plans pour le prochain halloween, oubliant toute notion du temps. Il est très curieux et constamment à la recherche de nouvelles idées et inspirations, et il n’est pas rare de le trouver en pleines expériences avec des objets qu’il aura chipés dans les autres mondes.
Joueur, il se passionnera pour vous si vous avez le don de l’amuser. Il n’est pas rare qu’il défie les autres à n’importe quel jeu. Rien ne le tue plus que l’ennui. Il ne supporte pas non plus d’être seul, et a constamment besoin d’avoir quelqu’un avec lui.
Enfin, sa nature de vampire le fait dormir durant la journée et vivre pendant la nuit, et il a bien du mal à se lever chaque soir… L’approcher au réveil est suicidaire.
C’est un grand hédoniste qui considère que la vie est faite pour être vécue, et est bien décidé à en profiter à fond. Les fêtes, le sang, le sexe, l’alcool, les bonbons, il se passionne à collectionner les addictions et les péchés. Il est très gourmand, et il est déconseillé de toucher à ses sucreries. Il vous mordrait.
Possessif et jaloux, il a tendance à s’approprier les gens et n’aime pas les voir prêter attention à quelqu’un d’autre qu’à lui. Si vous êtes proche de lui, il voudra inévitablement être le centre de votre monde. Têtu, il pourra même aller jusqu’à vous harceler pour ça.
Menteur né, il se complaît à faire l’innocent en vous offrant de grands sourires, alors qu’il cache les preuves de ses crimes dans son dos. Malhonnête, il essayera inévitablement de vous berner.
Véritable artiste excentrique, il est complètement bordélique et ne supporte pas qu’on touche à ses affaires. Il a son propre monde et ressent souvent qu’il est à part. Ainsi, même s’il est sévère avec ses sujets, il les aime énormément, car il considère que ce sont les seuls capables de le comprendre. Certains vampires pourraient même vous parler du soin et de la tendresse avec lesquels il s’occupe des citrouilles contenant les futurs nés d’Halloween… Il adore les enfants (surtout lorsqu’ils sont vilains), et se montre patient et attentif avec eux. Car cette sale bête n’est pas vraiment un méchant, au fond. Il a juste désespérément besoin d’amour.
Même s’il passe son temps à se chamailler avec, il adore son petit frère et ferait n’importe quoi pour lui. C’est d’ailleurs parce qu’il est frustré de ne pas recevoir assez d’attention, d’amour et de câlins de sa part qu’il passe son temps à l’embêter. En ne payant pas ses dettes, par exemple. Il est assez protecteur avec lui et se ferait un plaisir d’atomiser quiconque oserait s’en prendre à lui.