Intrigue n°1 - Réunion au sommet. [PV Leaders]

Admin Messages : 32 Date d'inscription : 31/12/2012

Citation :: BAM, BAM, BAM. Les quatre leaders, paniqués et essoufflés, arrivent en courant tour à tour, et tapent de toutes leurs forces sur les grandes portes du palais. Le lapin blanc s'empresse de leur ouvrir et de les faire entrer. Malheureusement, le Chapelier fou est occupé à essayer de remettre les barrières en place, ainsi il ne pourra assister à la réunion. Mais il leur a fait préparer une salle, afin qu'ils puissent s'asseoir et discuter calmement du problème autour d'une tasse de thé, afin d'essayer de trouver une solution. Puisque Jack ne peut pas sortir pendant la journée, la réunion a lieu quelques heures après le coucher du soleil. L'air est un peu frais à Wonderland, mais le ciel est clair et on peut voir les étoiles briller dans le ciel nocturne depuis les fenêtres de la salle de réunion. Sur la table, il y a du thé, des biscuits et des sandwichs. Nicolas est le premier arrivé et attend, l'air mécontent, assis à sa place.

Easter President Messages : 28 Date d'inscription : 17/01/2013

Il était en retard. Ça ne lui plaisait absolument pas mais il ne pouvait pas faire autrement. Pour résumer, c’était la panique totale à Easter et ça le foutait grave dans des résidus de chocolat vieux de plusieurs années. La chute des barrières avait provoqué un vent de panique général et toutes les machines s’étaient momentanément suspendues. Crise générale. Rétablir l’ordre dans ce chaos n’avait pas été une mince affaire. Déjà il avait dû se calmer, lui. Ensuite, mettre les cloches sur le coup, qui s’étaient dispersées pour sonner le retour au travail. Le calme était revenu avec beaucoup de difficultés mais ce petit incident risquait vite de poser problème. Et donc, comme c’était le bordel pur, une réunion de crise avait été convenue. Bah tiens. Genre, il a pas autre chose à foutre ? Genre, y a pas les Valentines qui ont une fête dans peu de temps ? Il a pas autre chose à foutre que de voir les 3 autres crétins ? RAH. Monde de… Voilà !

Son programme était chamboulé, que dis-je, annihilé ! Est-ce que quelqu’un, entre tous ces mondes, avait une vague idée de la définition des mots « emploi du temps » et « je suis occupé me fait pas chier » ? Apparemment, non. Il fulminait. Il avait tellement de choses à faire qu’il ne trouvait le temps d’en faire aucune et il fallait qu’il se dirige en prime hors de son petit territoire adoré. Là-bas, dehors. Même si, pour le moment, dehors et dedans se mélangeaient. Nom d’une cloche qui sonne faux. Si jamais ses commandes prenaient du retard, ils allaient l’entendre. Fort et longtemps.

Ses petites jambes le conduisirent néanmoins hors de son Monde et l’amenèrent devant le palais du Chapelier. Essoufflé, il reprit doucement son souffle avant de frapper et le lapin blanc lui ouvrit. Bonsoir camarade à grandes oreilles. Lui résumant brièvement la situation –le Chapelier est indisponible pour le moment, veuillez laisser un message après le bip- il l’entraina ensuite au travers de l’imposant château jusqu’à une large salle. Un endroit aussi grand pour 4 pauvres dirigeants paumés… Halala, il faisait toujours dans la démesure totale lui. Il ne prêta cependant pas la moindre attention au décor environnant. Il avait d’autres œufs à fouetter et surtout, il avait repéré un vieil ami assis, seul, et visiblement de très mauvaise humeur. Ouais cool, il serait pas tout seul à cracher sa haine sur le monde entier ! Traversant la salle à grandes enjambées, il prit place à son tour, face à Nicolas et attrapa aussitôt un petit sandwich qui trainait là, l’engloutissant en un instant. Oh nom nom nom nom. En attrapant un second, il le grignota plus lentement et observa le dirigeant de Christmas avant de finalement lâcher quelques mots.

« Bonsoir Santa. Je m’excuserais bien pour le retard, mais visiblement ta sœur et mon frère me surpassent dans ce domaine. »

Il allait se manger une de ces répliques cinglantes ce crétin aux dents longues… Sitôt qu’il ramènerait ses foutues fesses vampiriques ici, Haru ne résisterait pas à l’envie de lui balancer un commentaire désagréable dans les canines. Comment ça c’était puéril ? Mais il l’assume totalement messieurs-dames ! Puis aussi bien, c’était de la faute de Jack. Avec son armée de débiles en folie, ça ne l’étonnerait pas qu’un de ces sbires ait fait joujou avec ce qu’il ne fallait pas. Et bim ! Panique, plus de barrières ! Ouais, c’était forcément la faute d’Halloween. Enfin, comme toujours ce crétin serait le dernier arrivé... Et il allait devoir s'armer de patience avant que la réunion ne puisse sérieusement commencer.

Admin Messages : 32 Date d'inscription : 31/12/2012

Nicolas, fatigué, mis quelques secondes à saluer Haru lorsqu'il entra. Il prit un cookie et se mit à le grignoter du bout des dents, bouillant de colère. Février, et déjà du retard dans les listes et la production de l’année prochaine. Et comme si ça ne suffisait pas, plus de neige, plus d’air glacé, mais un vent doux et des fleurs dans son pays enneigé. Tout ce bazar, ça ne pouvait être qu’un mauvais coup de la part d’Halloween, il en était certain. Il entendait déjà l’insupportable rire de son pire ennemi dans sa tête. Une fois arrivé, il allait l’entendre, ça c’est sûr ! Il avait intérêt à ne pas avoir son habituelle demi heure de retard, ce jour là… Nicolas sentait qu’il ne tiendrait pas nerveusement. Il fallait qu’il lui balance un truc à la figure. La théière ferait l’affaire. Qu’il se pointe, ce sale vampire…
Rappelé à la terre par les paroles de son ami aux grandes oreilles, il se tourna vers Haru et tenta d’esquisser un sourire. Mais non. Ce ne fut qu’une grimace bizarre qui se dessina sur le visage de Santa. Heureusement que tout ça n’était pas arrivé quelques mois avant Noël. Lui qui croyait qu’il allait pouvoir se reposer, maintenant que sa fête était passée… Poussant un petit grognement, il répondit, la bouche pleine de biscuit :

« Ne t’inquiète pas, ce n’est rien. C’est ton crétin de frère que j’attends au quart de tour... Je suis sûr qu’il y est pour quelque chose, ce fauteur de trouble… Quant à ma jolie petite sœur… Je ne comprends pas ! Elle est toujours à l’heure, d’habitude… Elle doit avoir quelques problèmes avec sa fête qui approche… »

Dès que les problèmes avaient commencé à arriver, il s’était empressé d’envoyer quelques elfes chez sa sœur pour aider aux préparatifs de Valentine. Ce devait être sûrement pour cela qu’elle était en retard, d’ailleurs… Ah, pourvu que tout cela se termine vite. Il avait envie de noyer sa déprime dans du lait de poule.

« Et toi, ça va ? Tu n’as pas eu trop de problèmes ? » Demanda-t-il, le regard inquiet.

Il connaissait Haru et savait que ce grand perfectionniste accro au travail avait tendance à stresser facilement.

« Je peux te prêter quelques elfes, si tu veux. »

Attrapant un deuxième cookie, il réussit à offrir un sourire à son ami.

Pumpkin King Messages : 47 Date d'inscription : 14/01/2013

Toc, toc. Un bruit d’un poing frappant sur le bois du cercueil. Un bruit qui se répétait incessamment. Dans son demi sommeil, il l’entendait distinctement, et cela commençait à l’agacer. Et puis une petite voix se mit à appeler son nom. Jack, Jack, réveille toi. Des voix qui se murent bien vite en cris d’horreur. Réveillé en sursaut, le roi d’halloween se frappa le front contre la paroi de son cercueil. Mais bon sang, qui était le fou suicidaire qui osait troubler son précieux sommeil ?! Ouvrant son cercueil à la hâte, il se redressa et mit une bonne minute à retrouver une vision claire, et vit qu’un bon nombre de ses vampires étaient là à essayer de le réveiller depuis un bon moment. Pourquoi avaient-ils osé commettre un crime aussi grave que l’arracher aux bras de Morphée ? Il espérait pour eux qu’ils avaient une bonne raison. Levant son regard furieux vers eux, il remarqua qu’ils avaient tous l’air absolument terrorisés. Il les somma de lui dire ce qu’il se passait, immédiatement. L’un d’eux tenta de balbutier quelque chose, mais des cris retentirent de nouveau dehors. Se levant à la hâte, Jack se précipita à la porte du manoir et l’ouvrit : alors qu’il était l’heure où le soleil se couchait, dehors, l’astre du jour brillait de tous ses feux. Un long frisson lui parcourant l’échine, il referma la porte à la hâte et hurla à ses vampires de descendre dans la cave, où la lumière du soleil ne les atteindrait pas. Puis, il prit son chapeau et sa cape, s’emmitoufla dedans, et sortit affronter son pire ennemi : le soleil. Et cela se passa exactement comme il s’y attendait : à peine eût il fait un pas dehors, tout couvert qu’il était, que les quelques zones de sa peau à découvert se mirent à brûler. Gémissant de douleur, essayant de se couvrir le plus possible, il poursuivit son chemin en courant, vérifiant que personne n’était encore sorti, que tout le monde était à l’abri. Heureusement qu’il était assez puissant pour être seulement blessé. Certains de ses vampires seraient réduis en cendres au moindre pas dehors. S’arrêtant sur la place de la ville, il leva les yeux vers cette balle de lumière incandescente, son ennemi de toujours. Qu’est-ce qu’il avait pu souffrir, quand il était gosse, et qu’il se forçait à sortir en plein jour pour jouer avec les autres. Enfin, l’heure n’était pas à la nostalgie. Tout ça était très inquiétant. Bien qu’Halloween même avait du soleil, d’habitude, c’était un soleil pâle et faible, caché derrière d’épais nuages, et qui ne restait que quelques heures dans le ciel, avant de laisser place à la lune. Mais là, il brillait fortement dans un ciel d’un bleu pur. C’était incompréhensible. Saisissant sa clé, il tenta d’appeler des nuages pour protéger la ville et ses habitants, mais rien n’y faisait. Quelqu’un avait dû jouer avec les barrières des mondes. Et comble de l’histoire, ce n’était même pas lui ! Comprenant qu’il ne pouvait pas lutter, il créa quelques chauves souris messagères pour prévenir tous les habitants de rester enfermés chez eux jusqu’à un retour à la normale, et courut se réfugier au manoir. Il baissa les yeux sur ses bras et ses mains dont la peau était brûlée. La douleur était si forte que des larmes de sang perlaient au coin de ses yeux. Arrivant enfin au manoir, il vit quelques jeunes halloweeniens qui étaient sortis voir ce qu’il se passait, et qui pleuraient à cause du soleil. Car si les petits vampires pouvaient être blessés, les autres halloweeniens n’aimaient pas non plus le soleil. Se précipitant vers eux, paniqué, il les attrapa dans ses bras et les emporta à l’intérieur. Il claqua la porte derrière lui, et se laissa glisser contre le bois, essoufflé et encore saisi de douleur. Non, ce n’était pas normal. Il fallait qu’il prévienne d’urgence les trois autres et qu’ils se voient très rapidement. Ordonnant aux enfants de retourner se coucher, il retourna dans sa chambre et s’assit à son bureau. A la hâte, il écrivit une lettre à Aphrodite, son frère, et au Chapelier Fou pour les prévenir de la situation, se raccrochant à sa plume pour ne pas tomber de sa chaise. Une fois que ce fut fait, il envoya ses chauves souris messagères, se releva et s’effondra dans son cercueil. Il avait joué avec ses limites. Et maintenant qu’il savait que tout le monde était à l’abri, il fallait qu’il se repose pour récupérer. Une lourde torpeur s’empara de lui. Pourvu que les autres aillent bien.

Lorsqu’il se réveilla, il faisait de nouveau nuit. Mais pour combien de temps ? Sa peau était encore bien douloureuse, et il était assoifé… Se levant brusquement, il trouva sur son bureau une lettre du Chapelier le sommant de venir le plus vite possible à Wonderland pour un conseil d’urgence. C’était bien ce qu’il craignait, les barrières entre les mondes étaient tombées. Catastrophe. Comment allait-il faire pour protéger ses sujets pendant son absence ? Enfin, il n’avait même pas le temps d’y penser, il fallait qu’il parte immédiatement. Les autres devaient déjà être arrivés depuis longtemps. Oh, ça ne lui déplaisait pas d’être en retard, d’habitude, il adorait se faire désirer, et surtout, les faire râler. Mais là, la situation était trop grave pour pouvoir s’amuser. Retrouvant l’un de ses vampires dans le couloir, qui se mit à s’affoler en voyant ses blessures, il lui ordonna de s’assurer que tout le monde allait bien, et de ne pas bouger de chez eux tant qu’il n’était pas rentré du Wonderland. Puis, remettant sa cape et son chapeau, il partit immédiatement, sans prendre le temps de boire. Heureusement, il faisait nuit également à Wonderland. Arrivant à la hâte au palais du chapelier, l’air furieux, il hurla sur le lapin blanc lorsque celui ci lui annonça que le chapelier ne serait pas présent. Mais quel débile irresponsable ! Il les faisait se réunir et les laissait tomber ? D’accord, il essayait de remettre tout en place. Mais comment s’attendait-il à ce que les quatre leaders trouvent une solution si lui même ne semblait pas pouvoir arranger la situation ? Traversant les grands couloirs du château en faisant trembler le sol sous ses pas, il fit claquer les portes de la salle en entrant. Et là, il s’arrêta brusquement, interloqué. Haru et Nicolas étaient là, mais pas Aphrodite. Pour la première fois de sa vie, il n’était pas le dernier arrivé. Tout furieux qu’il était, cela le fit ricaner. Ce n’était pas souvent que ce genre de miracle arrivait. Forcément, sa chère Ai avait dû rencontrer quelques problèmes, avec les derniers préparatifs à terminer. Sa fête approchait, et gérer cette crise ne devait pas être simple… Surtout qu’il lui avait envoyé, comme à son habitude, quelques petits tours amicaux pour l’embêter : mettre de la citrouille dans les chocolats, inverser les fioles des parfumeurs, casser les flèches des cupidons… Elle allait être vraiment furieuse contre lui, cette fois-ci. Perdant son sourire en songeant au visage furieux de son amie d’enfance, il alla s’asseoir, un peu honteux, retirant son chapeau et sa cape. Il se tourna alors vers Haru, et lança, un sourire complice aux lèvres :

« Bonsoir petit frère chéri, je t’ai manqué ? <3 »

Cela faisait quelques semaines qu’il ne l’avait pas vu, il aurait bien discuté avec lui et l’aurait bien embêté un peu, juste pour voir son adorable bouille énervée. Mais sans même lui laisser le temps d’en placer une, Santa lui balança une théière dans la figure, l’accusant d’être la source de leurs problèmes. Evidemment, Jack se mit à lui hurler dessus à son tour, lui balançant tout ce qui était à portée de main, tasses, biscuits, couverts… Le lapin blanc dût entrer et les séparer lui même. Une fois que tout le monde fut assis à sa place, Jack et Nicolas se jetant des regards noirs, signe que leur bataille était finie mais pas la guerre, le roi d’halloween sortit quelques capsules de sang de sa poche et les fit craquer entre ses crocs. Ce n’était pas suffisant pour faire taire sa soif et soigner ses blessures, mais cela pouvait l’aider à tenir au moins le temps de la réunion… Cachant sa peau brûlée sous ses manches longues, il sourit de nouveau de tous ses crocs à son cher petit frère. Il savait que lui aussi allait lui hurler dessus. Et il n’attendait que ça, le fou.

Love Goddess Messages : 37 Date d'inscription : 16/01/2013

Ses pas précipités sur le carrelage raisonnant d'un son furieux à travers le long couloir menant à la cellule de crise de Wonderland. Un cupidon sur les talons n'osant pas lui adresser la parole de peur d'avoir une quelconque réflexion ou un retour de flammes mortel. Et il avait raison parce que au vue de l'humeur d'Aphrodite, il ne valait mieux pas s'y aventurer. Le regard fixé sur son objectif, la grande porte au fond du couloir, elle fulminait en repensant aux péripéties de cette journée qui, décidément, resterai sur le podium des pires jours de toute sa vie.

Tout avait commencé très tôt ce matin là. Evidemment, étant en période de Valentine, elle aurait dû s'attendre à quelques sabotages. Mais aujourd'hui.... ils avaient dépassé les bornes. Un couple destiné à être ensemble, la promesse d'une des plus grande histoire d'amour du siècle ruinée à cause d'une flèche de Cupidon détournée qui est partie se planter en plein dans le meilleur ami juste à côté créant alors une sorte de triangle amoureux infernal. Il fallait réparer ça, et elle cherchait toujours le coupable même si elle avait déjà des doutes sur le responsable de cette affreux "chaos end". Quelques minutes plus tard, les parfumeurs étaient venus se plaindre. Alors entre ceux qui avaient reçus des chocolats fourrés au jus de citrouille et ceux dont les fioles avaient toutes étaient dérangées ou pire, vues leurs étiquettes être échangées, elle ne savait plus où donner de la tête. Oh, quand elle allait voir Jack, qui était évidement le responsable avec ses sbires de ce carnage, elle allait l'étrangler avec sa clef et l'étouffer avec ses stupides gellules sanguines ! Elle en avait déjà un sourire victorieux sur les lèvres. Ne prenant pas garde au Cupidon qui frissonnait de voir la Love Goddess dans un tel état, elle se dit qu'en plus ce n'était pas Nicolas et Haru qui allaient dire quoi que ce soit à ce sujet. Son frère.... qu'est-ce qu'elle était heureuse de le voir ! Il lui avait tant manqué et il l'aiderai sûrement à mettre fin à la vie du Pumking King sans soucis... Et Haru ne s'opposerait sûrement pas vu que Jack avait ruiné le travail de Easter en mettant de la citrouille dans les chocolats de Valentine et qu'en plus il devait encore avoir des factures impayées... Pauvre Haru... Si mignon devant supporter un frère aussi... insupportable. En fait, elle était vraiment heureuse de les retrouver tout les trois même si elle aurait préférée d'autres circonstances.

Déjà surbooké avec la préparation de la Saint Valentin, les missions habituelles et la protection contre les attaques des autres Royaumes il ne manquait plus que cette catastrophe de barrières brisées pour mettre la cerise sur le gâteau. Ca avait d'abord était un simple pressentiment, un peu comme si elle savait que quelque chose d'important était en train de se produire. Puis il y avait eu comme un tremblement de terre et un immense souffle. Une catastrophe magique venait de se produire, elle l'avait immédiatement sentit. Mais quoi et comment c'était la question à laquelle il fallait maintenant répondre. Lorsqu'elle était sortie du temple à ce moment là, l'horreur l'avait saisie à la gorge au point d'y coincer le moindre cri qui aurait voulu s'en échapper. Du brouillard avait envahit Valentine. Le genre de brouillard violet qu'on ne trouve qu'à Halloween. Tout les habitants du royaume de l'amour et des arts restaient bouche bée dans les rues. Certains cédaient à la panique, courant à droite à gauche en espérant trouver une explication, d'autres restaient figés comme statufiés net enfin les derniers cherchaient à comprendre en parlant à tout ceux qu'ils croisaient. Un brouhaha avait rapidement envahit les rues de Valentine et il ne fallut que quelques secondes à Aphrodite avant d'être encerclée et assaillie de milles et unes questions : "Pourquoi ?", "Comment est-ce possible ?", "Que se passe-t-il ?", "Le Chapelier a-t-il dit quelque chose ?", "Où est passé le soleil de Valentine ?". Essayant de faire taire les voix, son esprit marchait à toute allure : comment expliquer cela ? Comment cela pouvait-il être possible ? Elle ne voyait aucune explication, aucun indice... Mais les pièces du puzzles finirent tout de même par s'assembler et une seule raison valable à se massacre pouvait exister : les barrières avaient lâchées. Comme pour répondre en écho à sa pensée, un message du Chapelier lui parvint immédiatement : une cellule de crise avait était ouverte au palais de Wonderland. Les autres Royaumes aussi devaient être sans dessus-dessous. Pensant d'abord que Jack devait être derrière une connerie pareille elle chassa rapidement cette idée. Jack était celui qui avait le plus à perdre avec la chute des barrières. Etant sensible au soleil, le vampire aurait mal supporté les météos des autres Royaumes.

S'extirpant comme elle pouvait de la foule, elle avait donc filé au Palais même si le chaos ambiant et la nécessité de remettre de l'ordre dans tout ce qu'il arrivait pour être sûr que les préparatifs continueraient d'avancer pour le jour-J, l'avait beaucoup retardée. Arrivée au bout du couloir, devant la porte, elle s'arrêta un instant pour redevenir maître d'elle-même. En toute circonstance, elle restait la femme à la tête de Valentine et ne pouvait se permettre de perdre de sa prestance. Inspirant un grand coup, elle poussa les grandes portes d'un geste théâtrale et pénétra dans la salle en faisant raisonner ses talons d'un pas assuré, le Cupidon la suivant toujours. Surprise de voir qu'elle était la dernière, elle ne culpabilisa pas pour autant. Elle était la seule femme à cette table, et toute la réussite de son entrée consistait dans cet art de se faire désirer. Enfin, ce qu'elle se dit pour ne pas avoir à s'excuser... Ce qu'elle fit naturellement en accompagnant tout de même ces quelques mots avec un sourire assassin tourné vers Jack.

-"Bonsoir... Veuillez pardonner mon retard, j'ai eu quelques soucis de dernière minute à régler."

Easter President Messages : 28 Date d'inscription : 17/01/2013

« Ne t’inquiète pas, ce n’est rien. C’est ton crétin de frère que j’attends au quart de tour... Je suis sûr qu’il y est pour quelque chose, ce fauteur de trouble… Quant à ma jolie petite sœur… Je ne comprends pas ! Elle est toujours à l’heure, d’habitude… Elle doit avoir quelques problèmes avec sa fête qui approche… »

Ils partageaient visiblement la même pensée au sujet de son crétin de frère. Avec sa sale petite manie de foutre le bordel partout, il y était forcément pour quelque chose, c’était aussi voyant qu’un œuf mal peint ! Il ne répondit rien aux autres questions de Santa, ne voulant pas se montrer trop impoli ou trop... Brusque et indélicat. Oui, ça lui arrivait de temps en temps. De l’aide ? Des elfes ? Et puis quoi encore, il voulait pas qu’il lui refourgue sa production pendant qu’on y était ? De l’aide… Il sentait qu’il allait entendre de belles conneries ce soir. Easter ne recevait d’aide de personne, Easter aidait les autres fêtes –moyennement un paiement- mais jamais on ne l’aidait, lui. Question de fierté.

Les minutes s’écoulèrent, interminables, marquées par ce « tic tac » incessant qui lui donnait des envies grandissantes de meurtre et de pyromanie… Il allait prendre cette foutue horloge, la briser, arracher ses aiguilles et les planter dans son cadran. Ils s’étaient plantés d’heure ou quoi ?!? La réunion était annulée et personne ne les avait prévenus ? Il allait en tuer deux-trois. A commencer par son frère. Ouais, surtout son frère même. Ah, il s’énervait. Encore. Et le très attendu frère arriva enfin. C’était pas trop tôt là. Quoi qu’en fait si, c’était trop tôt, il ne voulait soudainement plus le voir. Il n’avait encore pas ouvert la bouche qu’Haru ne le supportait plus. Ah, comme elle était loin l’époque où il attendait avec impatience de le retrouver le soir, une fois le soleil couché…

« Bonsoir petit frère chéri, je t’ai manqué ? <3 »

Pas besoin de se donner la peine de répondre, Santa s’en chargeait très bien. Une tasse passa en volant devant ses yeux et Haru se contenta de sourire franchement, se servant une tasse de thé avant que la théière ne finisse en morceaux un peu plus loin. Ah, ce doux bruit de porcelaine brisée... Observant la scène d’un œil morne, il songea que si Aphrodite n’arrivait pas très vite, ces deux-là allaient s’entretuer… Pour le plus grand plaisir du Lapin, qui ne bougerait pas le petit doigt pour les séparer. Une nouvelle fois, il avait d’autres œufs à fouetter et les engueulades infantiles des deux hommes ne l’intéressaient guère. Qu’ils s’entretuent tiens ! Qu’ils se battent à mort, lui irait piller leurs réserves d’or respectives et s’en foutrait plein les poches. Oh oui, douce idée, lumineuse idée que voici ! Mais le lapin blanc mit fin à ses plans de conquête en entrant en trombe pour séparer les deux hommes. Haru ignora superbement le regard de son semblable qui le suppliait de l’aider. Oh non mon grand, c’est le bordel partout alors t’en boufferas aussi. Puis c’était sa manière toute personnelle de se venger pour l’absence du Chapelier. Les faire venir pour les laisser entre eux, où était la logique dans cette histoire ? Comme s’ils n’avaient pas assez à faire avec les quatre Mondes sans dessus-dessous…

« Sache que je me passe merveilleusement bien de ta présence. A ce propos, tu n’as pas répondu aux 43 lettres que nous t’avons envoyées. »

Des lettres pour lui rappeler que « oui, en effet, ça serait pas mal que tu nous paies, triple abrutit ». Mais visiblement, le souverain d’Halloween était trop occupé à briser l’ordre et instaurer le chaos pour cela… Oh, en soit, ça ne changeait pas énormément de la vie de tous les jours, mais cette fois il avait dépassé les bornes et Haru attendait simplement qu’Aphrodite soit arrivée pour lui balancer les pires atrocités au visage. Il était extrêmement calme en apparence, les sourcils froncés trahissant son agacement et son inquiétude… Mais intérieurement, il jubilait autant qu’il haïssait cette situation. Voir les autres mondes en pleine panique était, certes, très amusant, mais son monde aussi était touché… Et ça, ça l’amusait beaucoup moins. La fête de Valentine approchait et celle-ci risquait de très mal se passer s’ils ne trouvaient pas tous un terrain d’entente. Ou un coupable idéal. Il jeta un bref regard à son frère, notant ses traits tirés –haha, souffre tiens !- et reporta son regard sur la porte lorsque cette dernière s’ouvrit sur une beauté fatale.

Aphrodite traversa la salle d’un pas rapide et alerte, ses longs cheveux flottant derrière elle. Un léger sourire apparut sur les lèvres de l’Easter Rabbit. Elle était toujours aussi belle, et encore plus quand la colère l’habitait. La suite allait être très intéressante si le frère et la sœur étaient d’aussi bonne humeur. Il en était presque navré pour son frère, qui allait servir de cible et de défouloir général.

« Bonsoir... Veuillez pardonner mon retard, j'ai eu quelques soucis de dernière minute à régler. »

« Je pense que nous pouvons excuser ton retard, actuellement c’est ton cas qui se montre le plus délicat. De plus, j’ai eu vent qu’une partie de la production des chocolats a été… Piégée. »

Il jeta un regard assassin à son frère. Du putain de jus de citrouille dans SES chocolats. Il allait les lui rendre ses chocolats, et les lui enfourner là où il pensait. Ça lui calmerait la libido en prime. Ah nom d’une cloche, il était réellement de mauvais poil là !

« Je propose qu’on en finisse rapidement, nous avons tous assez à faire ailleurs. »

Superbe manière détournée de dire « évitons un meurtre et laissez-moi partir avant que j’en prenne un pour taper sur l’autre, j’ai décidé de ne pas être content ». Lui, lunatique ? Oui. Lunatique et colérique. Et là, tout de suite, à moins qu’une merveilleuse nouvelle ne tombe, l’ambiance resterait pesante et désagréable sans qu’il ne lève le petit doigt pour y remédier.